Une opération menée par la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et le RAID est en cours mercredi 18 novembre sur deux sites à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), selon le parquet de Paris. Elle viserait notamment l’organisateur présumé des attentats, Abdelhamid Abaaoud[1]. La BRI (brigade de recherche et d’intervention) est également sur place.
L’assaut a débuté à 4 h 20, selon un communiqué du procureur de la République de Paris, et a pour le moment mené à l’interpellation de cinq individus. Une femme s’est fait exploser alors qu’elle était retranchée dans l’appartement visé par le RAID, qui a arrêté trois hommes s’y trouvant également. Un homme et une femme à proximité de l’adresse ont par ailleurs été interpellés et placés en garde à vue, ajoute le communiqué.
Cinq policiers du RAID sont légèrement blessés, a indiqué la police sur Twitter.[3]
Ecoles fermées
De nombreux établissements à Saint-Denis sont fermés jusqu’à nouvel ordre : l’IUT, l’école supérieure du professorat et de l’éducation, le centre d’information et d’orientation et le lycée d’application de l’ENNA (Ecole normale nationale d’apprentissage). La ville de Saint-Denis a diffusé la liste des écoles fermées sur son compte Twitter[4]. Les collèges Elsa-Triolet et Pierre-de-Geyter sont également fermés jusqu’à nouvel ordre.
L’université Paris-VIII, dans le nord de la ville, a indiqué sur les réseaux sociaux ne pas avoir reçu de demande de fermeture, mais a recommandé à ses étudiants, enseignants et personnels de ne pas venir.
Par ailleurs, le trafic est perturbé sur la départementale 27, la D29, la nationale 1 et la N301, la préfecture conseille aux automobilistes[5] d’éviter « largement » Saint-Denis. Pour le moment, le trafic est interrompu sur la ligne 13 entre le terminus Saint-Denis-Université et la station Carrefour-Pleyel, et les trois dernières stations sont fermées au public[6]. De nombreuses lignes de bus sont également fermées[7] jusqu’à nouvel ordre.
Les policiers ont d’abord été mis sur la piste d’un point de chute à Alfortville grâce à un téléphone retrouvé dans une poubelle à proximité du Bataclan. Dans le téléphone, ce SMS envoyé vendredi 13 novembre à 21 h 42 : « On est parti on recommence. » La recherche sur la géolocalisation dudit téléphone a indiqué que son propriétaire était passé dans cette ville du Val-de-Marne avant les attaques.